03.11.2011
LA MORT VIENDRA ET ELLE AURA TES YEUX
"Nous perdons à présent notre ombre, plus haute que nous. Elle commande les échos de vases communicants, ce ne sont pas des voix élémentaires, rien de si généreux. Juste ce qu'on vous donne. L'épaisseur du son ne percera jamais l'étoffe ni ce plomb sous la soie. Pas d'intervalle, rien ne peut rompre leurs certitudes, on observe. Les débats vont et viennent...
En expéditions punitives. Ces âmes clament partout, leur stupeur : vulnérables ? On s'étonne qu'elle s'étonnent à ce point d'elles-mêmes. Leur coeur bat dans l'artère, un cortège de bels gens, à leur croupe, quelques lustres pour notre obscurité autant de trompes intempestives...
Vous êtes dedans. Les autres suivent. Et sans explication, vous regardez les bels gens, belles et beaux, entrer dans les salons des tristes sires. La grandeur de leurs sentiments, n'ira pas jusqu'à l'océan, elle ricoche, elle se perd, pas plus grosse qu'un trou de balle qui fait des bulles dans la rivière."
MAXINE TANDORE: extr. "Ubu i.Discounter", éditions de l'Entoile, 1987, Hauterives.
Publié dans Ambiguïtés, Essai, Littérature française, Littérature moderne, Livre, Narcissisme, Sociologie | 15:47 | Lien permanent | Imprimer