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08.12.2010

PEINES D'AMOUR PERDUES

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"- hier, vous glissiez sous les cotillons d'une mercière sur laquelle vos soldats sont presque tous passés, vous exhibiez dans les tavernes des filles de "la maison dorée", parmi des roturiers moins saouls que vous. Auriez-vous cessé tout à fait de vivre dans le monde les hommes ?  Votre vice se lit à présent dans vos yeux, vos manières ont la vulgarité des vieux aux aguets des barriques, ce qui sort de votre bouche irait jusqu'à salir l'enfant que je vous ai donné et que j'emmenerai dès demain en nourrice, loin de vous, je le cacherai à l'étranger. Ainsi je me priverai de mon enfant pour vous punir, et vous déshonorer, je m'arrangerai pour que jamais, tant que je suis en vie, il ne devienne votre héritier. Que serait un tel prince avec un tel père pour modèle ?  On jasera à la cour et vous n'aurez de roi que cette couronne dont je m'appliquerai dès cette nuit à ce qu'elle vous serve aussi de cornes."

PETRUCIO LUCENSCI : " La grâce et l'ignorance" extr. "Tirade de Rosalina à son époux le roi Orthéo", Acte III scène 2, (traduction Michel Ostérian), éditions Sanzeno, 1675, Vérone.

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