27.10.2014
LA TRANSPARENCE DU MAL
L'écran ne dort jamais,
Il ne cesse pour personne,
Il ne quittera plus
Il te tient près des âmes
Il t'enracine l'esprit
Il imite ton image,
Il s’en va par les trains
Jusqu'à l'aérogare
Dans la navette spatiale
Il te crée l’insomnie
Evalue ton sommeil
Il te tombera dessus
Il te ravit de fables
Dilapide le langage
Pour honorer ton corps
Il te peindra
Des astres, des murs
Et des nuages
Brûlera les hautes tours
T’inventera des histoires
De châteaux immergés
Dans les brumes
Ou le sable
Ou la vase
Il te mettra dans l'oeil
Un vieux rhinocéros
Qui te farde
Et nous porte
Jusqu’ici chez les morts
Parmi les cliquetis."
HERBERT MUGISSON, "poème N°4", extr. du recueil "Queu-leu-leu, turbulences", traduit par Ludovic Ferrin, éditions Bêta-Pictoris, 2013, Melbourne.
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