17.12.2011
LES LIMITES DE L'ART
"- Christine, c'est simple - tu es l'ordinaire simagrée des anges, cette robe du soir qui enveloppe doucement la danse, cette avalanche de soie sur ton corps, pour attiser le désir de l'homme, lui, jadis exécré par son père, est le seul moyen que tu possèdes encore pour éblouir et tu te venges. Bien des choses feront de la peine à cet homme - récapitulons - tu lui as tout promis, qu'a-t-il obtenu ? Un excès de prudence pour le temps qui lui reste. Tu vas bride en main, te faire passer pour une originale, tu as bon goût, à t'écouter on dirait que tu le penses. Cet homme qu'on estimait tu l'as rendu à moitié fou. Christine, tu n'as aucune morale - Récapitulons - Tu es l'ordinaire sans savoir ni comprendre et il se peut que ta présence sur terre un jour nous défigure. Tu fais ostentation d'un rien, et ton mensonge, dansera ce soir, insolent, cette cambrure attirant les regards, tu seras forte du soupçon d'autrui."
SEBASTIEN PARAVELLE : "Christine ou l'impudeur des glandes", éditions du Peristyle, 1979, Angoulême.
Publié dans Ambiguïtés, Art contemporain, Art de vivre, Ethnologie, Littérature française, Littérature moderne, Narcissisme, Objets, Portrait, Psycho | 05:11 | Lien permanent | Imprimer
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