18.07.2011
ECRITS D’UN SAUVAGE
"La nuit je pourrais rencontrer des êtres mystérieux, des centenaires à barbe jaune qui souffrent quand ils ferment les yeux, je les avais croisés en rêve, on raconte qu'ils existent, j'attends ce jour qui sera mien d'aller à leur rencontre, il me semble que je perds mes forces à toujours les chercher, si je n'en rencontre aucun, un jour il me faudra rentrer. J'essaie d'être confiant, de me fier à toutes les visions qui reviennent dans mes rêves, au fond, je sais où les trouver, eux, ils n'ont pas de Dieux, ils ont des idoles qu'ils vénèrent dans les phosphorescences des cimetières. Hélas ! moi, je ne peux leur offrir que le bruit que je fais avec mes pieds quand je marche à quatre pattes entre leurs tombes. "
HECTOR ALBINOSSA : extr. "Grand Solo" (Premier journal 1969-1973), traduit par Anastasia Bellim, éditions Villalone, 1977, Mendoza.
Publié dans Ambiguïtés, Autobiographie, Fantastique, Littérature étrangère, Littérature moderne, Mort, Musique contemporaine, Paysage, Sacré, Spiritualité, Traditions, Voyage | 07:31 | Lien permanent | Imprimer