19.12.2012
UN TOUT PETIT MONDE
John J. parla de la misère des femmes libres et du sadisme des médecins qui accueillaient des patientes atteintes de salpingite. Mrs Langlow avait repris l'appartement en face tâchant de se préserver des rumeurs. Jon J. regarda derrière la vitre, cette impeccable vue, des baie modernes avec corniches, qui permettent de voir sans être vu. Juste en face, un soutien-gorge noir pendait sur un fil au milieu d'une terrasse. C'était l'heure où sa mère se rendait à l'église. En face, à droite de la terrasse qu'on eût dit à l'abri des regards, une femme d'âge mûr se promenait presque nue. A ses côtés, un adolescent facétieux lui embrassait les cuisses. "J'aurais bien aimé être le fils de cette pute", murmura John J. l'oeil collé contre la fenêtre.
DAVID HARRINGTON : "L'étripeur de chairs", (traduction Olivia Simon), éditions Black§Rose/stories", 1984, Duxford.
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